Votre flotte est-elle prête pour les services connectés ?

22 Oct 2024

Le secteur automobile connaît actuellement des transformations profondes. L’industrie est passée d’un produit statique centré sur l’aspect électromécanique à une plateforme évolutive de solutions de mobilité. Ces changements offrent de nombreuses opportunités tout au long de la chaîne de valeur. Chez EuroFleet, nous nous penchons sur ces questions depuis de nombreuses années. Les véhicules deviennent des plateformes numériques. D’ici 2030, plus de 95 % des véhicules sur la route seront connectés à l’échelle mondiale. Pour les constructeurs automobiles, les données produites par les véhicules représentent un levier pour une nouvelle source de revenus. Un véhicule connecté est un véhicule doté d’une connexion internet ou télécom qui transmet des données sur l’utilisation et la maintenance à un serveur centralisé (plateforme SaaS) ou via le smartphone du conducteur, en utilisant une carte SIM. Un véhicule récent compte actuellement plus de 800 capteurs. L’arrivée de la connectivité 5G aura un impact considérable sur la capacité de communication des véhicules connectés, notamment en ce qui concerne le volume de données. En effet, les données stockées dans les bases de données sont encore insuffisamment exploitées aujourd’hui. Les véhicules d’aujourd’hui pourront communiquer entre eux (V2V), avec les infrastructures (V2I), avec le réseau (V2N) et avec le réseau de distribution d’électricité (V2G). Le règlement European Data Act établit le cadre général pour l’utilisation des données transmises par les appareils connectés (IoT). Cela permettra aux autorités publiques d’accéder aux données à des fins d’intérêt général, augmentera la sécurité juridique pour les entreprises et les consommateurs, réduira les abus liés aux déséquilibres contractuels et facilitera le passage à d’autres fournisseurs pour les consommateurs. Le règlement sur les données des véhicules définit les conditions d’accès et d’utilisation des données générées par les véhicules. Il contient des règles pour encourager la concurrence dans les services nécessitant un accès aux données des véhicules, tels que la réparation, la maintenance, le covoiturage, la mobilité en tant que service et les assurances. Dans le domaine de la gestion de flotte, les services connectés se concentrent sur trois domaines : la visibilité totale de la flotte, la gestion de la maintenance et le comportement de conduite. Voici quelques exemples. La géolocalisation permet à l’entreprise d’optimiser les trajets et de réduire la distance moyenne parcourue. La fréquence d’activation de l’ABS et du contrôle de traction (ESP), le régime moteur et le respect des limites de vitesse donnent des indications précises sur le comportement du conducteur. Le contrôle du niveau des fluides, de la température du moteur et des codes d’erreur indiquent si un entretien est nécessaire. Le suivi du temps de ralenti du véhicule, du régime moteur et de la pression des pneus aide à réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2, tandis que l’analyse de la recharge garantit que les employés peuvent être indemnisés pour l’électricité qu’ils rechargent. Les avantages des services connectés sont donc nombreux : meilleure maîtrise de l’utilisation des actifs de l’entreprise, réduction générale des coûts, meilleure conformité aux règles, amélioration du comportement de conduite, simplification de l’administration (moins de contraventions, etc.), entretien effectué à temps, réduction des sinistres et donc des primes d’assurance plus basses. Le retour sur investissement est visible dès les premiers mois. Le simple fait que l’utilisateur reçoive un rapport mensuel sur l’utilisation du véhicule entraîne spontanément une amélioration du comportement et, par conséquent, une réduction des coûts. Les données recueillies par EuroFleet Consult montrent que les services connectés peuvent permettre une économie moyenne de 10 % sur la gestion de la flotte, réduire le nombre d’accidents de 15 %, diminuer la consommation de carburant de plus de 5 % et abaisser le nombre moyen de kilomètres parcourus de 5 % à 10 %. Un utilisateur peut-il refuser la géolocalisation ? Non, il n’y a pas de raison valable de refuser la géolocalisation sur un véhicule d’entreprise, mais les employés doivent en être informés en l’incluant dans la politique de l’entreprise en matière de véhicules. Il est possible de définir un créneau horaire après lequel l’entreprise n’a plus accès à la position en temps réel du véhicule. Il est cependant important de noter que, dans le contexte de la protection des données personnelles, le cadre d’utilisation de ces données est limité. En conclusion, avec l’importance croissante de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et la nécessité de contrôler les coûts, il est difficile d’imaginer gérer une flotte à l’avenir sans utiliser les services connectés.

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Article de l’auteur

Ward Martens

Managing Partner

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